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Wednesday, October 11, 2006

Héritage | Zik, danse, oppression

Jamais le paysage culturel mondial n'a été aussi influencé par la culture du peuple noir. Le hip hop est devenu un mouvement planétaire, mais avant lui, il y avait le rap, le disco, le funk, la soul, le blues, le rock& roll, le jazz, la salsa, le bossa, le reggae... Jamais autant de musiciens africains n'ont ainsi percé dans la jungle de la world music.

La musique noire, ancètre de toutes nos musiques actuelles, s'est toujours forgé dans la douleur, l'oppression, l'humiliation, la pauvreté et l'esclavagisme. C'est le seul remède possible face à la dure réalité quotidienne de l'oppression des Blancs. N'oublions pas que l'esclavage n'a été aboli que recemment (un siècle) et l'apartheid plus récemment encore.

D'un autre coté, toutes ces musiques sont maintenant accessibles à tout le monde, voire mieux, on les a sorties du ghetto pour en faire une marchandise commerciale, sinon un outil politique et de propagande efficace.

Chaque grand problème politique ou sociale, grave ou pas, ayant impliqué de près ou de loin la population noire a eu son lot d'artistes célèbres, appuyés (?) par des responsables politiques ou pas. L'esclavagisme a fait monter le gospel qui est devenu un courant musical fort, si fort que le King lui-même en chantait. L'apartheid américain et les déboires de M. Luther. King me font penser au succès des noms célèbres tels que Otis Redding, Ray, J. Brown, Turner, le label Motown...

L'apartheid sud-africain nous a envoyé des stars comme Johny Clegg et Paul Simon. Maintenant, l'apartheid est fini.

Que dire encore du succès de Corneille, de Diam's, de I AM et de certains rappeurs?

Les artistes se proclament souvent porteurs de message, mais est-ce vraiment leur propre message qu'ils véhiculent ou seulement un écho?

Au-delà de l'aspect musical, de l'originalité de chaque style et de sa valeur marchande, la musique noire a toujours été prise comme une sorte de libératrice de conscience pour les communautés opprimante et opprimée.

Si bien que les décideurs politiques ont fait des artistes de vrais alliés dans toute campagne électorale... Je vais apprendre à me méfier du succès d'un artiste car peut-être un grave problème de conscience, de culpabilité et de tolérance se cache derrière...

2 Comments:

At 2:36 PM, Anonymous Anonymous said...

Une pensée pour Doc Gynéco? :)

 
At 6:49 AM, Blogger Vaomiera said...

Effectivement...
mais il n'y a pas que lui...
Il y a aussi Henry Roselmack, les kassav, zouk machine, kavannah...

 

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