Humeur | Les assoc'
Pour une fois, je me fais une auto-critique sur le monde associatif. Vaomiera était , il y a quelques temps encore, membre assidu d'une association. Maintenant, cela fait trop longtemps que je n'adhère plus à cela... Pourquoi donc?
D'abord, sur les principes même d'une assoc'. Il est convenu qu'elle doit normalement rassembler des personnes autour d'un centre d'intérêt commun: la musique, la danse, internet, la foret, les animaux de compagnies, l'ecologie, la pauvreté. Mais comme souvent, les groupes font naître des leaders naturels ou designés. Le fait est que ces leaders, la plupart du temps, de par leurs actions, prennent le dessus sur la raison d'exister de l'association. Ils finissent par imposer aux autres leur façon de voir, de diriger et de distribuer les tâches. Certes, il faut des leaders mais ils doivent rester garants des valeurs fondamentales de l'assoc. Sinon, on devrait bâtir un parti politique à la place.
Ensuite, toute association nécessite un budget de fonctionnement pour avoir des locaux, pour pouvoir contribuer à defendre une cause, pour ne pas mourir. Là aussi, je me suis vite rendu compte que les recettes des activités ne vont pas servir nécessairement le but choisi par les membres: la trésorerie est opaque et puis, 100 euros, ce n'est pas si grave...
Je me souviens encore des nuits entières de preparation de soirée, des nettoyages à 6 heures du matin, des horaires impossibles pour faire des répétitions de chants. Je n'en attendais pas grand chose mais il se trouve que n'y gagnais rien non plus... Alors je suis parti, certains ont suivi derrière moi, d'autres venaient d'arriver.
Alors, à tous ceux qui, en manque de quelque chose, à tous ceux qui veulent defendre une cause, rejoignez les associations mais ne subissez pas!
D'abord, sur les principes même d'une assoc'. Il est convenu qu'elle doit normalement rassembler des personnes autour d'un centre d'intérêt commun: la musique, la danse, internet, la foret, les animaux de compagnies, l'ecologie, la pauvreté. Mais comme souvent, les groupes font naître des leaders naturels ou designés. Le fait est que ces leaders, la plupart du temps, de par leurs actions, prennent le dessus sur la raison d'exister de l'association. Ils finissent par imposer aux autres leur façon de voir, de diriger et de distribuer les tâches. Certes, il faut des leaders mais ils doivent rester garants des valeurs fondamentales de l'assoc. Sinon, on devrait bâtir un parti politique à la place.
Ensuite, toute association nécessite un budget de fonctionnement pour avoir des locaux, pour pouvoir contribuer à defendre une cause, pour ne pas mourir. Là aussi, je me suis vite rendu compte que les recettes des activités ne vont pas servir nécessairement le but choisi par les membres: la trésorerie est opaque et puis, 100 euros, ce n'est pas si grave...
Je me souviens encore des nuits entières de preparation de soirée, des nettoyages à 6 heures du matin, des horaires impossibles pour faire des répétitions de chants. Je n'en attendais pas grand chose mais il se trouve que n'y gagnais rien non plus... Alors je suis parti, certains ont suivi derrière moi, d'autres venaient d'arriver.
Alors, à tous ceux qui, en manque de quelque chose, à tous ceux qui veulent defendre une cause, rejoignez les associations mais ne subissez pas!
posted by Vaomiera @ 12:26 PM
6 Comments:
Tout à fait raison!! Moi aussi, j'en soupe des assocs. Et que dire des individus/assocs dans l'humanitaire, l'écologie, l'aide à l'enfance, à l'éducation, au développement avec des projets genre adductions d'eau, dons de matériel scolaire.. qui finalement détournent l'argent, les dons ? Et que dire des "intellos" du net, qui sous-couvert de faire rayonner la culture malgache (et bla bla), piquent les oeuvres d'autres pour enrichir leur "site" ? Hihihi... En bon capitaliste que je suis, je ne vois qu'une chose, donnons aux pauvres du travail. Du long terme, du sérieux, du solide avec inscription assurance, cnaps (pour ce que ça vaut mais, bon, c'est un autre débat) ... pas du black ou du néo-esclavage malgacho-malgache. Nous y gagnerons honnêtement (je veux encore me raser le matin & je me regarderai encore dans la glace, moi) & ils y gagneront aussi. N'est-ce pas ? ;-)
Viens de réliser que mon rant & commentaire (oui, c'est moi qui ai commenté en prems) étaient plutôt contre tout ce qui est social en général. Eh oui! j'en suis venu là! J'abhorre ces "donneurs de dons", ces "solidaires" que je vois à la télé & sur le net gasy. Pour Mada, je ne vois que le travail (donnez-leur du travail) et l'éducation (ditto). Perso, dans la rue, je ne donne pas d'argent (je ne me sens pas coupable de rouler en bagnole, ne suis pas blindé non plus). A la limite, je donne de la nourriture aux enfants et aux vieillards. Pas aux adultes et jamais d'argent. Par contre, je prends à coeur ma responsabilité dans mon rôle de créateur d'emploi (en train de monter une boîte). Imaginez: donner du boulot aux autres et les engager pour y travailler... à long terme, j'espère.. ou du moins tant que nous y trouvons nos comptes, des deux côtés. Je suis conscient que les adductions d'eau, c'est primordial mais tout ce tapage, non! Stop! En plus, si c'est pour entendre que pas tout ce qui a été donné tombe dans les "mains des pauvres" (dans leur village, pour leur éducation...).. bref qu'il y a eu détournement, alors-là, non!
Je vois que ce post a suscité un interet fort pour anonymous.
On nage tous un peu a contre-courant pour une fois car le concept d'assoc ast profondement ancré dans la culture malgache. Je dirais même que cela vient de notre tradition "anglaise": clubs et consorts. On en vient meme, dès que l'on veut faire qqchose ensemble, à creer des assoc' là ou il n'en faudrait pas. Sincerement, faudrait-il une assoc' pour construire une ecole à Mada?
Plus globalement, que doit-on croire sur les oeuvres à but non lucratif? C'est etonnant quand meme de voir qu'il y des derives partout... Pire, ces oeuvres ne servent que de trompe-oeils à d'autres activites plus malsaines. Je ne citerai pas des noms mais il revient à vous de vous en rendre compte par vous-meme.
Alors, faudra-t-il s'engager ou pas? Je dirais oui. Comment? Je privilegierais la demarche personnelle et libre autour d'un projet concret et durable. Halte aux actions symboliques qui ne servent à rien!
D'un autre coté, je comprendrais aussi parfaitement les leaders d'assoc qui veulent diriger leurs assoc' comme des entreprises avec des salariés benevoles: ils doivent faire tourner leurs affaires...
Très très intéressant ton post sur les asso. Ce ras-le-bol des oeuvres caritatives ou humanitaires est compréhenssible. J'en suis passé par là (expérience vécue). Je ne rentrerai pas dans le détail de ce qu'est aidé nos compatriotes à mon petit niveau. Ceci dit, il y a des choses qui se font petitement mais très efficace sur le terrain. On sent l'impact au pays et les bénéficiaires et ceux qui donnet sont contents.
Vaomiera> c pas vrai qu'on ne reçoit rien en retour car il y a une satisfaction d'avoir réussit ensemble quelques choses de positives. Aider ses propres semblables et le sentiment d'un effort accomplis vaut de l'or, je vous invite à le vivre par vous même.
Construire une école dans un village qui t'en fait la demande et répondre à cela à ton petit niveau, j'en vois pas le mal, si tu as le moyen d'y répondre. Si tapage il y a, c'est qu'on ne parle pas du même niveau d'aide. Et rendre des comptes à tous ceux qui ont donné et participé à une action n'est pas un péché. Cela les encourage.
anonymous> oui donnons du travail à nos compatriotes, seulement voila, il y a des gens qui ont juste besoin d'un coup de pouce pour s'en sortir et créer leurs propres boites eux-même. Et mettre dans le même sac les grosses ONG (4x4) de solidarités internationales et les petites associations qui font des actions concrètes avec peu de moyens peut décourager ceux qui compte sur ça au pays et ceux qui ont envie de s'investir ici.
Vaomiera> je suis du même avis que toi si tu situes l'aide au niveau d'une démarche personnelle. Néanmoins une démarche personnelle nécessite une collaboration avec les autres, et là, on réfléchit si on veut la réaliser dans le cadre associatif (bénéfice à investir dans les activités de la structure) ou entreprise pour pouvoir empocher le profit. En même temps cela dépend des actions, des envies et des objectifs de chacun, de son rapport au pays, à son réseau etc...
Nantenaina, je suis d'accord.
Mais je veux aussi attirer l'attention sur le fait que faire des actions pour Mada n'a pas seulement pour but de satisfaire notre conscience:"oui, je suis loin du pays mais j'aimerais bien participer à son developpement!"
Ne penses-tu pas que madagascar mérite plus que des fournitures scolaires, des rénovations d'écoles, des équipements sportifs?
Là ou je veux en venir, c'est qu'il faut viser grand!
C'est marrant de voir que seules les associations nous "partagent" leurs actions. Rarement les investisseurs qui, pourtant, existent bel et bien.
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