Je ne suis pas mort!
Les clichés ont la vie dure ! Cela fait depuis longtemps que j’apprends à vivre en France, en tout huit ans… avec un petit temps mort de quelques années passées au pays. L’autre jour, pendant l’un de ces déjeuners faits de sandwiches et de cannettes de jus de fruits, une collègue, une jeune collègue me demande : « où est-ce tu as appris à parler le français, parce que tu parles bien le français ? »
Sur le coup, cela m’a un peu surpris car c’est la première fois que l’on me pose cette question-là. C’est vrai que d’habitude, je me pose toujours la question si les gens vont comprendre ce que j’ai à dire avec mon accent et mon vocabulaire appris dans des livres. Je lui ai répondu la réponse la plus naturelle possible : « A l’école, bien sûr ! Et puis sur le tas, en fréquentant les Français. »
Je me dis qu’elle a posé cette question parce qu’elle a appris que je suis malgache, que je n’ai pas grandi en France et que, toujours, j’ai un accent de fou furieux ! Soit !
Maintenant, que veut dire parler bien le français ? Si c’est pouvoir soutenir une conversation courante avec l’utilisation des mots nouveaux, des mots de tous les jours, des mots de la rue, des mots que l’on ne trouve pas dans le Larousse dernière version, alors je « parle » bien le français ! Est-ce que j’en suis fier ? Pas plus que cela. Est-ce que ça m’est utile ? Oui. Doit-on me poser la question ? Oui et non.
Mais derrière tout cela, il me semble que les jeunes générations françaises ne connaissent pas vraiment leur histoire, ainsi que notre histoire commune…
Savent-elles que les Français ont été partis s’installer pendant longtemps à Madagascar ? Que Madagascar est le pays qui compte le plus d’expatriés français en Afrique ? Que moi, gamin, j’ai appris le français depuis la maternelle, avec la méthode Boscher. Que les cours de maths, de physique, de sciences naturelles, d’histoire, de géographie, de philosophie se faisaient et se font encore en français… Que les journaux se lisent en français et en malgache mais que la Une est toujours en français. Que l’on diffuse TF1, la 2, la 3, Canal Satellite à l’autre bout de la planète. Que l’Alliance française de Tana, le Centre Culturel Albert Camus ont été des lieux où je traînais pas mal… Que dans la haute société malgache, on parle le français !
Mais peut-être est-ce juste un cas unique ou peut-être parce que l’on ne se connaît pas trop qu’elle me pose cette question…
Ce post, comme tous les autres, se fait avec une double lecture si l’on est adepte de l’assimilation culturelle ou pas.
Moi, personnellement, j’essaie de bien parler le français pour me faire comprendre en France, mais si je suis dans un pays anglophone, ou en Chine, je ferais la même chose sans état d’âme ! Sans romantisme particulier pour la langue de Molière…
Sur le coup, cela m’a un peu surpris car c’est la première fois que l’on me pose cette question-là. C’est vrai que d’habitude, je me pose toujours la question si les gens vont comprendre ce que j’ai à dire avec mon accent et mon vocabulaire appris dans des livres. Je lui ai répondu la réponse la plus naturelle possible : « A l’école, bien sûr ! Et puis sur le tas, en fréquentant les Français. »
Je me dis qu’elle a posé cette question parce qu’elle a appris que je suis malgache, que je n’ai pas grandi en France et que, toujours, j’ai un accent de fou furieux ! Soit !
Maintenant, que veut dire parler bien le français ? Si c’est pouvoir soutenir une conversation courante avec l’utilisation des mots nouveaux, des mots de tous les jours, des mots de la rue, des mots que l’on ne trouve pas dans le Larousse dernière version, alors je « parle » bien le français ! Est-ce que j’en suis fier ? Pas plus que cela. Est-ce que ça m’est utile ? Oui. Doit-on me poser la question ? Oui et non.
Mais derrière tout cela, il me semble que les jeunes générations françaises ne connaissent pas vraiment leur histoire, ainsi que notre histoire commune…
Savent-elles que les Français ont été partis s’installer pendant longtemps à Madagascar ? Que Madagascar est le pays qui compte le plus d’expatriés français en Afrique ? Que moi, gamin, j’ai appris le français depuis la maternelle, avec la méthode Boscher. Que les cours de maths, de physique, de sciences naturelles, d’histoire, de géographie, de philosophie se faisaient et se font encore en français… Que les journaux se lisent en français et en malgache mais que la Une est toujours en français. Que l’on diffuse TF1, la 2, la 3, Canal Satellite à l’autre bout de la planète. Que l’Alliance française de Tana, le Centre Culturel Albert Camus ont été des lieux où je traînais pas mal… Que dans la haute société malgache, on parle le français !
Mais peut-être est-ce juste un cas unique ou peut-être parce que l’on ne se connaît pas trop qu’elle me pose cette question…
Ce post, comme tous les autres, se fait avec une double lecture si l’on est adepte de l’assimilation culturelle ou pas.
Moi, personnellement, j’essaie de bien parler le français pour me faire comprendre en France, mais si je suis dans un pays anglophone, ou en Chine, je ferais la même chose sans état d’âme ! Sans romantisme particulier pour la langue de Molière…