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Friday, October 20, 2006

Roots | La vraie histoire de l'Utile

Je poursuis ici quelques remarques de SipaKv sur son post de 28/08/2005.
Il faut dire que l'on n'arrête pas de reécrire l'histoire.
« L’Utile est une flûte de la marine Royale vendue à la Compagnie française des Indes Orientales pour effectuer le commerce dans les Mascareignes. Parti de Bayonne le 17 novembre 1760, le navire fait naufrage le 31 juillet 1761 sur l’île de Sable (Tromelin) alors qu’il transporte les esclaves provenant de Madagascar destinés à l’île Maurice.
L’équipage laisse alors les 60 esclaves sur l’île, regagne Madagascar dans une embarcation de fortune, promettant de venir les rechercher. Cette promesse ne fut jamais tenue et ce n’est que quinze ans plus tard, le 29 novembre 1776, que le chevalier de Tromelin, commandant la corvette La Dauphine, récupérera huit esclaves survivants : sept femmes et un enfant de huit mois.
L’épave de l’Utile a été localisée par une équipe de météorologues qui effectuent des séjours à la station météorologique se trouvant sur l’île. »
Le responsable de la mission a pu confier quelques renseignements au sujet du naufrage de ce bateau et la vraie histoire des Malgaches qui ont dû rester sur l'Ile pendant 15 ans pour survivre, loin de leur terre, de leurs coutumes et surement de leurs familles. Un extrait de cet interview est disponible sur le site de Radio France (jusqu'au 25/10/2005).
Ecouter ici.
La mission durera jusqu'à la fin de l'année et sera aboutie par des conférences, des projections et des films.
On espère tous découvrir ce qui s'était réellement passé pour la mémoire de nos ancètres.
Source: Archeonavale.org

Wednesday, October 11, 2006

Héritage | Zik, danse, oppression

Jamais le paysage culturel mondial n'a été aussi influencé par la culture du peuple noir. Le hip hop est devenu un mouvement planétaire, mais avant lui, il y avait le rap, le disco, le funk, la soul, le blues, le rock& roll, le jazz, la salsa, le bossa, le reggae... Jamais autant de musiciens africains n'ont ainsi percé dans la jungle de la world music.

La musique noire, ancètre de toutes nos musiques actuelles, s'est toujours forgé dans la douleur, l'oppression, l'humiliation, la pauvreté et l'esclavagisme. C'est le seul remède possible face à la dure réalité quotidienne de l'oppression des Blancs. N'oublions pas que l'esclavage n'a été aboli que recemment (un siècle) et l'apartheid plus récemment encore.

D'un autre coté, toutes ces musiques sont maintenant accessibles à tout le monde, voire mieux, on les a sorties du ghetto pour en faire une marchandise commerciale, sinon un outil politique et de propagande efficace.

Chaque grand problème politique ou sociale, grave ou pas, ayant impliqué de près ou de loin la population noire a eu son lot d'artistes célèbres, appuyés (?) par des responsables politiques ou pas. L'esclavagisme a fait monter le gospel qui est devenu un courant musical fort, si fort que le King lui-même en chantait. L'apartheid américain et les déboires de M. Luther. King me font penser au succès des noms célèbres tels que Otis Redding, Ray, J. Brown, Turner, le label Motown...

L'apartheid sud-africain nous a envoyé des stars comme Johny Clegg et Paul Simon. Maintenant, l'apartheid est fini.

Que dire encore du succès de Corneille, de Diam's, de I AM et de certains rappeurs?

Les artistes se proclament souvent porteurs de message, mais est-ce vraiment leur propre message qu'ils véhiculent ou seulement un écho?

Au-delà de l'aspect musical, de l'originalité de chaque style et de sa valeur marchande, la musique noire a toujours été prise comme une sorte de libératrice de conscience pour les communautés opprimante et opprimée.

Si bien que les décideurs politiques ont fait des artistes de vrais alliés dans toute campagne électorale... Je vais apprendre à me méfier du succès d'un artiste car peut-être un grave problème de conscience, de culpabilité et de tolérance se cache derrière...